Naissance d’un stage … tout un processus

Par Stéphane

Je voudrais vous parler d’une chose dont on parle peu, ou pas.

Du parcours qu’il est à faire entre l’idée, un jour, de : j’aimerais vraiment animer mon stage” à “quel bonheur ça a été d’avoir animer ce stage” !
De l’envie au concret.
D’être stagiaire un jour, jusqu’à devenir animateur(trice)/facilitateur(trice)/initiateur(trice).
De l’un à l’autre, il n’y a qu’un pas diriez-vous !
Eh bien, non, il y a la réalité !

Quel que soit le domaine où l’on veut se lancer, c’est un long parcours initiatique qui est à faire pour acquérir les connaissances et les compétences.
Il faut souvent des années pour intégrer à sa vie tout ce que l’on a appris.
Et, que de la théorie cela devienne essence.
Cela a un coût, en temps, en argent, en investissement personnel.

Et en plus, suivant les chemins empruntés, cela peut être douloureux, mettant à nu certaines blessures, de remise en question, d’abandon de certitudes, … Qu’il faudra aller comprendre et guérir avant de pouvoir continuer, et cela aussi prend du temps.

Pour éviter les généralités, je vous parlerai de mon expérience.
De ma découverte du tantra jusqu’à aujourd’hui ou j’ai l’immense plaisir de pouvoir organiser des stages, des séjours, des formations et pratique le massage tantrique au quotidien.

J’ai découvert le mot tantra lors d’une discussion avec des amis qui venait de faire un stage couple. Ils m’ont parlé de leur stage et à leurs mines radieuses et épanouies, je ne pouvais que constater les bienfaits. Ils m’ont conseillé des livres pour encore mieux comprendre, mon 1er livre sur le tantra fut un livre de Osho.
C’était hier, c’était il y a 20 ans !

De lecture en lecture, de conférences en conférences, tous ces mots résonnaient de plus en plus en moi, et je les ressentais comme une évidence de vie.
Alors, j’ai participé à des ateliers de Tantra en soirée. Beaucoup !
J’ai tout changé dans ma vie, travail (que j’ai quitté) car je ne m’y retrouvais plus, mes relations (sauf certains amis) comme je changeais, etc. …
Je me suis lancé dans une formation sur une année en massage bien-être. Les stages de Tantra (mixte, homme), les formations au massage tantrique et cachemirien.
Je me suis installé en tant que masseur en 2008, le plus beau métier du monde à mes yeux. Et enfin, formé au massage Ayurvédique Abhyanga.
J’ai acquis une seule certitude au travers de ce parcours de formation, ces années, il faut toujours savoir se remettre en question pour pouvoir continuer à évoluer encore ! Je trouve cela merveilleux et j’apprécie tout ce qu’il me reste encore à découvrir.
Je continue encore et encore, de lire, de me former, d’échanger, de collaborer et d’apprendre !

Maintenant, parlons de la naissance d’un stage.

Chez moi, c’est souvent la nuit que les idées me viennent et, c’est au petit matin que je couche tout sur le papier.
Ça commence par un thème, une idée qui devrait guider le contenu, du moins je le crois ! 
Je commence par édifier un squelette et en cours, je m’aperçois que le titre ne convient plus avec ce qui est écrit sur le papier.
Je prends une nouvelle feuille, je pose les idées au fur et à mesure qu’elles me viennent.
Puis une 3ème feuille, suivie d’une quatrième, et ainsi de suite ….
Je me retrouve devant une telle multitude d’idée, ça donne le vertige.
Laquelle est la plus juste, la plus parlante. Je raye, gribouille, remplis encore des feuilles.
Il est 22h, je n’ai toujours pas fait ou trouvé le bon choix. J’arrête pour ce soir.
La nuit, tout se bouscule, les titres, les ateliers possibles ou impossibles.
Il est 4h du matin, je recommence tout.

C’est un processus long qui peut me prendre facilement plusieurs semaines pour ne pas dire des mois, voire années pour certains !
Entre le titre, le contenu, le choix des musiques pour souligner chaque atelier, c’est tellement prenant et passionnant.
Une phase de création où l’on met sa tête (pour ordonner) et ses mains (pour retranscrire) au service de son cœur (qui nous guide).

Et puis, un jour tout est là !
Le stage est né, enfin.
Il faut maintenant lui donner un lieu, croyez-moi, ce n’est une chose facile de trouver l’écrin pour sa création.
Appels aux différents lieux d’accueil, échanges de mails, puis le temps des visites, ce sont là encore de nombreuses heures de travail actif.
J’ai réglé ce problème, il y a 2 ans, en créant un lieu d’amour et de partage (mon lieu) pour pouvoir effectuer mes stages et proposer aux autres de venir accomplir les leurs.
Un lieu de vie et de partage.

Le travail est loin d’être terminé, il faut lui donner vie, le faire connaître, le diffuser au plus grand nombre.
C’est l’étape de la communication.
Trouver le bon visuel, les mots justes pour expliquer l’âme du stage et donner envie de venir.
Voici un exercice périlleux, existent-ils des mots à compréhension universelle ? Non, chacun reçoit le message en passant par son propre décodeur, chaque lecteur aura une version bien différente de ce qui aura été posé.
“La critique est aisée mais l’art est difficile” (sens commun).
Je suis prêt à diffuser, ce sont encore des heures qui filent.
Ouf ! Tout est fait !
Et bien non, il faut répondre aux appels et aux mails.
C’est avec joie que je prends le temps de répondre et expliquer à toute personne intéressée le stage et son contenu, le temps de la découvrir et qu’elle me découvre.

Les inscriptions arrivent, c’est le bonheur !
Mais, comme tous ceux qui créer des stages, il y a des grands moments de solitude.
Cette période qui semble interminable, celle de l’attente… instant difficile de questionnement.
Était-ce le bon moment pour poser le stage ?
Il y en a peut-être trop sur la même période ?
Et surtout, ai-je bien écrit les bons mots ?
C’est un temps auquel je ne m’habitue pas et pourtant le devrais-je !
Mais quand j’ai travaillé avec l’amour, avec mon âme et mon cœur, je me retrouve toujours comme un écorché vif. D’une sensibilité rare.

Je remercie aussi toutes les personnes qui m’ont suivi et m’ont fait l’honneur de partager avec moi mes stages.
Je n’ai pas de mot pour exprimer ce que je ressens dans ces moments-là.
Mais ma plus belle récompense sont vos visages souriant et plein d’amour.
Grâce à vous, je sais que je suis à ma juste place !
Merci et gratitude !!!!
Des milliards de fois !

 

J’ai gardé pour la fin de mon texte, une part qui me semble aussi importante, celle de poser un juste prix.
Une valeur sur le travail accompli. Et pouvoir ainsi annoncer le coût de l’animation.

Comment chiffrer avec justesse un coût de tout ce temps expliquer plus haut, des sommes engagées pour ma/mes formation(s), les livres, et le temps passé à créer, le temps et travail durant l’accompagnement du stage ?

J’ai au début fait de véritables prix en conscience, car je n’arrivais pas à mettre une valeur sur mon travail et mon parcours et laissant ainsi cette problématique aux autres.

Cela ne fonctionne pas dans notre société actuelle et malheureusement aussi, dans le monde du tantra. C’est ainsi que je me retrouvais avec quelques billets et énormément de piécettes.

Je refuse, par principe, de mettre un prix en conscience entre telle et telle somme. Ce n’est plus un prix conscient mais guidé, c’est ma façon de le voir !

Je fixe un prix conscient et juste, de façon à ce que mes stages soient accessibles au plus grand nombre.

Dans la vie tout à un coût (la baguette de pain, le beurre, etc.) et mon travail aussi.
C’est la juste reconnaissance de mon parcours !

Il y aura toujours des personnes pour trouver que c’est trop cher d’investir 250 € pour leur développement personnel et qui vous téléphone avec le dernier smartphone à la mode à 1300 €.
Regardez vos priorités !

Il y en aura d’autres pour décrier et qui nous appellerons : « les marchands du temple », trouvant que c’est devenu un business et que cela devrait être gratuit dans l’idéal.
Iriez-vous travailler gratuitement ?
Le fruit de votre travail ne méritent-il pas une juste rémunération pour vivre ?

Pourquoi aller faire un stage en développement personnel pour soi (dans un domaine qui vous parle) ?
Je vais prendre l’image d’une voiture pour que l’exemple soit plus parlant :
Vous avez investi un certain capital pour l’achat de votre voiture.
Vous en prenez soin et faites faire régulièrement les révisions, réparations pour vous garantir de son bon fonctionnement.
Vous la lavez aussi régulièrement pour qu’elle reste propre, dedans comme dehors.
Vous l’assurez, faites le plein, changez les pneus, etc.
Et cela a un coût et pas des moindres !

Que vous autorisez vous comme budget et temps pour vous, pour votre épanouissement personnel ?

Investir et consacrer du temps pour soi, c’est se garantir une meilleure qualité de vie et c’est aussi un acte d’amour envers soi !
Pensez-y et prenez soin de vous !

Namaste
Avec amour,
Stéphane.

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